Diversifier son entreprise : mettre en place un programme test
Pour Léon Noël, qui compte parmi ses références l’abbaye de Clairvaux ou la cathédrale d’Amiens, passer de la réfection des flèches… l’habillage de maisons individuelles ne représente pas de difficulté technique. Son vrai défi est ailleurs : mettre en place une véritable culture de services.
Développement à l’international
« Nous avons défini les caractéristiques de nos produits de tout ouvrages maçonnés à partir de moellons bruts (taille manuelle, éclatée, brochée …) – sans rien changer à l’organisation de nos chantiers, assure Nicolas Goullioud. En revanche, nous avons musclé notre démarche commerciale. Nous proposons aux particuliers une visite de notre atelier sous l’égide de l’appareilleur. Ce responsable de la logistique m’accompagne aussi dans chacun de mes déplacements auprès des clients. »
Autre originalité de la démarche : la même équipe est chargée de développer ce segment de la pierre taillée à l’international, en particulier aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse. « Notre objectif est l’exportation régulière, sans support marketing, par le biais d’un cabinet d’architectes franco-américains. Nous espérons ensuite trouver un partenaire local dans le secteur de la construction, à l’extérieur de notre filière, dans le but de réaliser d’ici à trois ans du transfert de technologie-formation à nos métiers puis soutien technique ». A terme, Léon Noël espère réaliser une activité en pierre taillée aux deux tiers à l’export.
MARIANNE VERMERSCH
(*) Sele, Soporem, les Métiers du Bois, Normandie Rénovation, Jacquet.
- LE PARI : DÉCROCHER ET EXÉCUTER DES CHANTIERS EN PIERRE TAILLÉE DE 7000 € À 3 MILLIONS D’€.
- LES MOYENS : 20 COMPAGNONS, UN PARC MATÉRIEL IMPORTANT (DÉBITEUSES, ÉCLATEUSES DE PIERRE, HÂVEUSE…), UN BUDGET ANNUEL DE COMMUNICATION DE 45 000 EUROS.
- L’ENJEU : SÉDUIRE UNE NOUVELLE CLIENTÈLE DE PARTICULIERS AISÉS.